jeudi 21 juin 2007

Petits éclairs au chocolat

Un jour moins sombre un homme sort d’un immeuble. Il porte un imperméable gris et aucun sourire n’éclaire son visage. De la souffrance, en veux-tu en voilà.
Pourrait-être le slogan que l’on apposerait sous une photographie de l’homme. Il n’est pourtant pas vieux. Mais son expression est des plus graves, des plus opaques….
Cet homme semble avoir des choses à cacher. Il marche dans cette rue, s’éloigne et tourne finalement au coin. On ne le voit plus à présent.
Un rayon de soleil traverse le ciel et la rue.
Caroline arrive en courant. Son bus vient de passer. Oops. Dégage.
Hors d’haleine elle réalise qu’il est trop tard. Elle vient de rater le bus, il va bientôt faire nuit. La gare est loin et elle n’a pas envie de rejoindre sa banlieue. Une grande lassitude la submerge tout à coup, mais loin de l’anéantir, celle-ci se transforme finalement en amusement. Elle rirait presque.
C’est drôle au fond de se retrouver coincée ainsi à Paris, loin de sa banlieue pourrie. Elle imagine, si elle avait un amoureux, elle imagine… mais alors elle a soudain beaucoup moins envie de rire. C’est autre chose sans doute…
Un baiser que ne donnerait-elle pour un baiser… que ne donnerait-elle pour connaître le contact suave des lèvres et de la bouche d’un autre. La fraîcheur, la salive, ce qu’elle a lu, ce qu’elle n’a pas vécu. Surtout quelqu’un qui pense à elle… mais c’est évidemment impossible.Le trottoir brille de reste d’eau que vient illuminer un dernier rayon… elle avance et passe devant la vitrine d’une boulangerie, devanture à l’ancienne. Elle jette un regard rapide, il est huit heure, cela servira-t-il à quelque chose ?…

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